Combien d’entre vous ont déposé leur lettre de déconventionnement ?
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ATTENTION : aucune lettre signée ne nous appartient, elle reste votre propriété, comme celle de vos données personnelles.
LES DIMANCHES DU DÉCONVENTIONNEMENT COLLECTIF EN VISIO REPRENNENT LE 4 JUIN 2023
ÉVÈNEMENT A LYON LE 10 JUIN ANNULÉ
Vous pouvez enregistrer votre INTENTION de déconventionnement.
Aucune lettre ne sera envoyée sans l’accord de l’auteur.
Le déconventionnement n’est pas irréversible.
Le but est de recueillir 15 000 signatures en 12 à 18 mois.
Vous pouvez écrire l’histoire de la médecine !
Retour sur les Assises du déconventionnement de la médecine libérale – communiqué de presse du 5 mars 2023

L’UFML-S, syndicat représentatif des médecins, a organisé les 3 et 4 Mars 2023 à Paris les premières Assises du déconventionnement. Avec 700 médecins en présentiel, remplissant la salle, et plus de 1000 en webinaire.
Ces Assises sont un acte fondateur et, osons le dire, un jour historique. Les médecins qui y ont assisté, et toutes celles et ceux qui par centaines nous font la demande de leur retranscription vidéo, ne sont en rien des ultra-libéraux qui voudraient la mort du système solidaire, mais des médecins qui- et ces Assises l’ont montré avec l’évidence la plus grande- ne veulent plus travailler dans les conditions actuelles. Ils refusent simplement, et à juste titre, l’avenir qui leur est proposé, pour ne pas dire imposé.
Ces Assises leur ont permis de poser des mots sur des maux, leurs maux, d’exprimer à l’unisson leur vécu d’un système qui les broie, parfois jusqu’au drame, et leur volonté de ne plus accepter cette destruction. L’UFML-S invite politiques et administratifs à ne pas user de raccourcis méprisants à l’égard de celles et ceux dont ils ne connaissent rien de l’exercice, alors même qu’ils sont à la base de leur profond mal-être.
Les 1800 médecins présents ont abordé l’historique de la convention, entendu le témoignage de quatre présidents de syndicats représentatifs ( Avenir Spé-Le Bloc, FMF, SML UFML-S) et du collectif Médecins pour Demain sur ces négociations conventionnelles, qui n’ont jamais été des négociations, perçu toute la différence entre leur exercice et celui de consœurs et de confrères expatriés aux USA, au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Suisse ou en Nouvelle-Zélande, au cours d’un échange en direct de leur pays d’exercice ou en présentiel. Ils ont reçu toutes les explications juridiques et économiques autour de l’exercice hors convention, au travers d’exposés et d’échanges avec juristes et médecins experts. Ils ont bénéficié de l’analyse précise et détaillée de l’économiste Frédéric Bizard sur l’échec des négociations conventionnelles et les solutions possibles de sortie de crise, ont abordé les questions assurantielles et de financement du secteur 3, et ont écouté les témoignages de consœurs et de confrères déconventionnés en France, avec qui ils ont pu échanger.
Les pièces du puzzle se sont ainsi imbriquées et c’est avec ferveur et enthousiasme, et en conscience, que des centaines d’entre eux ont concrétisé le lancement du déconventionnement collectif par le dépôt de leurs lettres d’intentions de déconventionnement sous constat de l’huissier de justice qui va garder celles-ci tout au long de cette opération.
L’UFML-S rappelle que l’action vise à permettre aux médecins de poser sous séquestre des intentions de déconventionnement, de cibler un seuil critique de médecins déconventionnés par territoires ou professions, de valider chaque seuil atteint par un retour vers les médecins concernés avec questionnement quant à leur maintien de participation, et de poursuivre l’opération sur plusieurs mois jusqu’à un seuil de 15000 à 20000 médecins, dont le déconventionnement, préparé en amont tout au long de l’opération, serait mis en œuvre en l’absence de volonté politique claire et concrète de relance de l’attractivité de la médecine libérale…
L’UFML-S rappelle que les médecins ne sont en rien responsables du remboursement des actes et de la modulation de celui-ci suivant le secteur d’exercice, alors que patients et médecins cotisent à l’Assurance Maladie, que tout médecin est diplômé, formé et inscrit à l’ordre des médecins. Ce scandale Franco-français devra prendre fin si des milliers de médecins se déconventionnent, l’UFML-S y veillera.
Alors que Madame Annick Morel va écrire le règlement arbitral qui devrait pallier la non signature unanime historique des syndicats, le gouvernement doit comprendre que nombreux sont les médecins qui n’acceptent plus la casse de leur profession et la mise en danger des patients comme d’eux-mêmes. En l’absence factuelle de reconnaissance, de respect et d’attractivité de leur mode d’exercice, les médecins français préparent, tout en conservant la priorité d’un système solidaire, leur libération du système qui les broie, en assurant une future médecine de qualité.
Thomas Fatôme a attaqué l’UFMLS par deux fois ce jour 27 février 2023.
Sur France Info et sur C à Vous sur France 5. Possiblement en mission commandée il va nous qualifier, qualifier Jérôme Marty d’irresponsable.
Nous le remercions, c’est notre meilleur attaché de presse pour les Assises du déconventionnement collectif du 3 et 4 mars.
“C’est assez grave de voir un président de syndicat de médecins appeler à se déconventionner… l’immense majorité des médecins est attachée à ce système d’assurance maladie !” Dit Thomas Fatôme.
On remarque que C à vous passe l’extrait jusqu’au bout où Jérôme Marty dit : « si l’on a 15 000 médecins qui veulent se déconventionner nous irons voir les responsables politiques en leur demandant qu’est ce que vous faites pour les garder ? » c’est le sens de l’action, vous tentez de manipuler l’opinion Thomas Fatôme.
Tous les médecins savent ce que vous faites.
La carte ci-dessous vous montre que la France est un pays qui se place bon dernier des pays européens et parmi les pays en voie de développement en ce qui concerne la rémunération de l’acte médical ! Et ce n’est pas nous qui le disons mais un Cabinet d’Avocats américain spécialisé dans les erreurs médicales (Février 2022).
Parce que nous faisons le constat que les politiques vont accélérer encore l’effondrement de nos professions.
Il suffit de prendre connaissance du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), adopté sans débat parlementaire via le 49.3, qui est un florilège de mépris et de contraintes nouvelles pour la médecine sans aucune revalorisation réelle de notre activité, tout en favorisant le dépeçage de notre profession :
– l’article 102 permettant notre condamnation par extrapolation des indus,
– l’article 99 et la possibilité par la CNAM de réduire arbitrairement les honoraires de certaines professions (biologistes, radiologues) et nous demain,
– l’article 22 qui impose une coercition à l’installation,
– l’article 24 qui ouvre la porte à la permanence des soins pour les professionnels paramédicaux, ce qui pourrait sembler logique si dans le même temps on n’imposait pas une 4ème année d’internat aux futurs médecins généralistes !
Les déclarations du Président Macron en faveur des infirmiers ou des pharmaciens référents, de la fin du paiement à l’acte, de la multiplication des CPTS, des forfaits, le poids des partis d’opposition en faveur du conventionnement sélectif montrent une volonté non pas de développer l’exercice libéral mais de construire une sorte de sous fonctionnariat avec un exercice salarié sans les avantages du statut …
Et c’est sans compter sur les dernières déclarations conjointes du Comité de liaisons des institutions ordinales (CLIO) et du CNOM en octobre qui ouvrent la voie aux transferts de tâches et délégations multiples de nos prérogatives, reléguant les médecins au rôle de coordinateurs d’Equipes de Soins Primaires (ESP) qui exerceraient sous sa responsabilité : est-ce cette médecine que nous souhaitons exercer ?
Nous ne vous appelons pas à vous déconventionner mais nous voulons être le syndicat qui vous donnera les informations éclairées s’agissant de cette possibilité d’exercice avant d’aboutir, à grand renfort de communication et après vous avoir interrogés, à des opérations d’annonces de déconventionnement, par territoires, par professions etc.
Nous lancerons une opération en plusieurs étapes, par lettre type séquestrée chez huissier, puis après un nouveau questionnement de chaque participant avec un lancement effectif dès qu’un seuil de participants est atteint.
La médecine libérale n’existe pas aux yeux de nos responsables politiques, ils nous voient comme une profession à disrupter, comme des pions à déplacer, comme des métiers à transformer.
Ils décident sans nous et quand ils annoncent vouloir consulter vos représentants pour construire la médecine de demain c’est après avoir annoncé l’architecture de cette médecine en un mépris de plus.
J’entends tous les questionnements sur les risques, sur le risque de médecine inégalitaire, et je vous le dis, tout cela nous allons le mettre à plat.
Mais le responsable politique doit savoir que nous nous organisons, pour aller chercher ce qu’ils ne veulent pas aborder.
Nous ne sommes ni des salariés de l’assurance maladie ni des agents de l’État, et, disons le ici, nous ne leur devons rien ou presque, le contrat conventionnel à 25€ l’acte est, au regard des obligations et contraintes, devenu un contrat léonin !
Si nous voulons changer les choses il va falloir exister, il va falloir peser.
Ouvrir au déconventionnement c’est cela.
Dr Jérôme Marty, Président de l’UFMLS